lundi 9 avril 2012

Mali : une succession difficile

    La démission, hier dimanche de M. Amadou Toumani Touré (ATT) de la présidence de la République, ouvre une voie de succession difficile au Mali, apprend-on de source malienne sûre à Dakar.

    Selon la Constitution, il appartient, tout d'abord, au Conseil Constitutionnel de faire le constat de cette démission et de déclarer président de la République intérimaire, l'actuel président de l'Assemblée Nationale, en l'occurrence, M. Dioncounda Traoré, (70ans), leader depuis 2000, de l'ADEMA (Alliance pour la Démocratie au Mali), candidat à l'élection présidentielle, alors prévue pour le 22 avril 2012.

    Ce président de l'Assemblée nationale devra procéder à la nomination d'un Premier ministre intérimaire consensuel, en charge d'organiser une élection présidentielle, dans un délai de quarante jours.

    Compte tenu de la situation politique actuelle du pays, où le Nord est sous contrôle de la rébellion touareg qui y a proclamé un nouvel Etat, un tel scrutin ne peut y avoir lieu dans le délai prévu par la Constitution, précise notre source qui ajoute que s'imposera donc une période de transition que n'a pas prévue la Constitution. Cette période pourrait durer de six à douze mois, selon la convenance à décréter par la réunion du président et du Premier ministre par intérim, de la junte et de la médiation burkinabé, estime notre source.

    Elle se chargerait d'organiser ce scrutin présidentiel sur l'ensemble du territoire, préalablement pacifié et sécurisé par l'Armée.

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