vendredi 13 avril 2012

Guinée Bissau : Un coup d’Etat interrompt le processus électoral

La Guinée Bissau  renoue avec la triste tradition des coups d’Etat militaires. Dans la nuit de jeudi a vendredi, un groupe de militaires, dont le nombre demeure indéterminé, s’est attaqué à la résidence de l’ancien Premier ministre Carlos Gomez Junior, dont on demeure sans nouvelle, occupé les locaux de la radio et ceux du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, au pouvoir) , et procédé à l’arrestation de plusieurs personnalités dont le président intérimaire Raimondo Pereira
Si l’on s’interroge sur les mobiles de cette énième tentative de coup d’Etat, il n’est indifférent de rappeler qu’elle intervient au lendemain de la conférence de presse tenue, jeudi dans la capitale, par l’ancien président Kumba Yalla, qui après avoir réitéré sa volonté de ne pas participer au second tour, avait clairement proféré des menaces contre tous ceux qui participeront au scrutin.
"Quiconque s'aventurera à battre campagne assumera la responsabilité de tout ce qui adviendra", avait t-il notamment lance, sans plus de précision.
Il avait dénoncé des "fraudes massives" au premier tour du 18 mars et prévenu qu'il ne participerait pas au second tour. "J'ai dit et je le répète: je ne veux pas d'un second tour", a-t-il encore martelé.
Carlos Gomes Junior avait obtenu au premier tour 48,97% des voix et Kumba Yala 23,26%.
La présidentielle a été organisée à la suite du décès en janvier du président Malam Bacaï Sanha, mort à Paris où il avait été hospitalisé pour une maladie dont il souffrait depuis plusieurs années. .

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