samedi 21 avril 2012

La CEDEAO au chevet du Mali et de la Guinée Bissau

Les quinze États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront, le  jeudi 26 avril prochain, en sommet extraordinaire, à Abidjan. À l'ordre du jour sont notamment inscrits points portant  les crises malienne et bissau-guinéenne, consécutives aux coups d’État survenus dans ces deux pays, respectivement, le 22 mars et le 12 avril dernier.
Malgré la nomination d’un Premier ministre de transition, en la personne du célèbre astrophysicien Cheik Modibo Diarra, et en dépit de la signature de l’Accord de Ouagadougou du 6 avril dernier,  la CEDEAO  soupçonne  les militaires maliens, qui ont renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars dernier, de vouloir s’accrocher au pouvoir. Selon des sources bien autorisées au sein de l’organisation régionale, l’option de l’envoi d’une force militaire de stabilisation au nord Mali, aujourd’hui contrôlé par la rébellion touareg et des groupes islamistes armés, parmi lesquels Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ; est en voie de faire l’unanimité au sein des pays membres de la CEDEAO.
 L’organisation régionale, qui a déjà formellement condamné la création d’un Conseil national de transition (CNT) qu’elle a qualifiée d’ « usurpation du pouvoir », n’exclut  pas non plus de recourir à la force contre les auteurs du putsch du 12 avril. Les pays lusophones, au premier rang desquels le Portugal, ancienne puissance coloniale en Guinée-Bissau et l’Angola, ont demandé jeudi soir au Conseil de sécurité de l’Onu d’envoyer une « force de stabilisation ».
Celle-ci pourrait intégrer des contingents de la CEDEAO et des pays lusophones, notamment des soldats angolais déjà présents sur place dans le cadre d'un accord bilatéral de coopération. « La Guinée-Bissau n'acceptera pas une force d'interposition car la situation ne l'exige pas. Si on lui envoie une force, elle défendra son intégrité territoriale », a répondu vendredi le lieutenant-colonel Daba Na Walna, le porte-parole du commandement militaire.

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