jeudi 5 avril 2012

Mali : Le front anti-putsch enterre la Convention nationale

Le Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), un collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile opposé au coup d’Etat militaire du 22 mars dernier, a décidé de ne pas participer la Convention nationale, convoquée ce  jeudi, dans la capitale malienne, par la « junte militaire » au pouvoir à Bamako, selon une source proche du bureau du FDR. La coalition anti-putsch exige tout simplement le retour immédiat  à l’ordre constitutionnel et le rétablissement de toutes les institutions, comme le préconise la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Mercredi soir, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), à travers un communiqué, a reporté sine die ladite Convention nationale. Selon le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole du CNRDRE, ce report a été décidé après consultation de la majorité des parties prenantes à une réunion préparatoire tenue ce mercredi 04 avril 2012 au Prytanée militaire de Kati. Selon lui, les différentes parties souhaitent une « meilleure préparation matérielle de la rencontre dans une démarche participative qui puisse rassembler l’ensemble des forces vives du Mali ». Cependant aucune nouvelle date n’a été annoncée par le CNRDRE.  Selon nos sources, ce report est également motivé par  le refus du Haut conseil islamique de prendre part à la rencontre. 
Le comité militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré,  avait invité, le 3 avril dernier, « l’ensemble de la classe politique et tous les acteurs de la société civile » sans exception, à se faire représenter pour participer à une convention nationale qui devrait débuter ce jeudi 5 avril.
L’objectif de la Convention nationale était, selon ses initiateurs, de définir, de « façon consensuelle», les contours d’une transition. Les conclusions de cette convention, qui devraient s’imposer à tous, permettraient, selon le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE, de faire vite face au défi majeur qui est, selon lui, « le défi de la sécurité au nord du Mali, de l’intégrité territoriale ».

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