vendredi 6 avril 2012

MALI : Le Conseil de sécurité demande un cessez-le feu dans le Nord

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé, mercredi à New York,  un cessez-le-feu immédiat dans le nord du Mali.  Dans une déclaration proposée par la France, les 15 membres du Conseil de sécurité ont aussi réclamé le retour à un gouvernement légitime à Bamako, où une junte militaire a renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars dernier.

Profitant du putsch de Bamako, rebelles touareg et groupes islamistes ont pris en fin de semaine le contrôle des trois métropoles du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de la part d'une armée malienne sous-équipée et désorganisée, coupant de fait le pays en deux.

Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont depuis lors pris le dessus sur le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).

La montée en puissance de ces islamistes, qui ont annoncé leur intention d'imposer la charia dans leur zone, a suscité l'inquiétude au sein de la communauté internationale, en particulier de la France qui vient donc d’obtenir  le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les membres du Conseil se sont "inquiétés de la présence dans la région du groupe terroriste Aqmi", ce qui pourrait "déstabiliser encore davantage la situation". Ils ont invité les rebelles à "cesser immédiatement toute violence et à rechercher une solution pacifique par un dialogue politique", et "condamné fermement les attaques, les pillages et la confiscation de territoire auxquels se livrent" ces groupes rebelles.

Depuis Bamako, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), dirige par le capitaine Amadou Sanogo, a dénoncé "de graves violations des droits de l'homme" dans le Nord, et plus particulièrement à Gao, depuis "l'invasion des combattants MNLA, Ansar Dine et Aqmi".

"Les femmes et les filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui y dictent leur loi", a affirmé la junte.

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