mercredi 4 avril 2012

Guinée-Bissau : Kumba Yala récuse la médiation d’Alpha Condé

L’ancien président Bissau guinéen, Kumba Yalla, candidat déclaré au second tour de la présidentielle, devant l’opposer, le 22 avril prochain, à l’ancien Premier ministre Carlos Gomez junior,  a déclaré, mardi à Bissau, que le collectif des cinq candidats qui contestent les résultats du premier tour, qu’il juge frauduleux, ne reconnaît pas le président guinéen Alpha Condé comme médiateur dans crise électorale en Guinée-Bissau.

"Nous ne reconnaissons pas Alpha Condé comme quelqu’un de capable de trouver une issue favorable au contentieux électoral du 18 mars", a affirmé Kumba Yala au cours d’une conférence de presse, dans la capitale bissau guinéenne.

Le chef de l’Etat guinéen a été désigné comme médiateur par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lors d’un sommet tenu lundi dernier à Dakar.
D’autre part, Koumba Yala a fait du recensement biométrique des électeurs et de l’annulation des résultats du premier tour, la condition sine qua non de son éventuelle participation  au second tour du scrutin face  au Premier ministre sortant, Carlos Gomes Junior, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, au pouvoir). 

Par ailleurs, les cinq candidats contestataires ont annoncé qu’ils ont déposé un recours devant la Cour suprême afin qu’elle tranche le différend qui les oppose à la Commission nationale électorale, qui a proclamé les résultats du premier tour.

Cette indication a été donnée par Djibril Baldé Coordonnateur des mouvements de soutien au candidat indépendant Sherifo Nhamadjo, lors d’une conférence de presse à Bissau. Selon lui, les réclamations portent sur plus de 22.000 cartes d’électeur.

Un grand meeting réunissant plusieurs milliers de partisans des cinq candidats a eu lieu dans la ville de Bafata, à environ 150 km au sud-est de Bissau, pour réitérer leur refus de reconnaître les résultats électoraux et exhorter Kumba Yala à ne pas disputer le second tour du scrutin.


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