Le Comité ad hoc de huit chefs d’Etat et de gouvernement
mandaté par le 18è Sommet de l’Union africaine, qui s’est réuni le 17 mars dernier
à Cotonou au Bénin a échoué à résoudre le blocage de l’institution panafricaine,
incapable d’élire le président de sa commission.
Le communiqué final évoque certes « les
échanges fructueux menés au sein du Comité [qui] ont permis de faire des avancées
positives, dans la voie de la recherche d’une solution consensuelle en vue de
l’élection du Président, du Vice-président et des membres de la Commission de
l’Union Africaine. [Et que] les consultations se poursuivront entre les membres
du Comité, notamment entre la République du Gabon et la République de l’Afrique
du Sud. », mais il cache mal les résultats de cette réunion.
Les sources proches de la réunion nous ont révélé que les deux chefs d’Etat, Ali Bongo Ondimba du Gabon et Jacob Zuma d’Afrique du Sud n’ont pu s’entendre. Le premier a fait valoir qu’il n’a manqué à son candidat, le président sortant, Jean Ping, que quatre voix pour atteindre la majorité requise des 2/3. Il avait aussi devancé la candidate sud-africaine, l’ancienne ministre des Affaires étrangères et actuelle ministre de l’Intérieur Nkosazana Dlamini Zuma aux trois tours de scrutin. L’Afrique du Sud n’a rien voulu entendre et a maintenu sa candidate.
Les chefs d’Etat ont décidé en conséquence de
laisser les négociations se poursuivre au plan bilatéral entre les deux chefs d’Etat.
Une prochaine rencontre du Comité est prévue pour en examiner les résultats
avec une menace à peine voilée sur les deux présidents. Faute d’accord entre
eux, leurs candidats seront écartés de l’élection au profit d’un troisième
candidat consensuel dont la désignation, au prochain Sommet de l’UA à Lilongwe,
au Malawi, en juillet prochain, ne serait plus qu’une simple formalité.
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