DAKAR —
L'opposition sénégalaise a décidé de resserrer les rangs en créant samedi le
"Rassemblement des forces du changement", un cadre réunissant tous
les candidats battus au premier tour de la présidentielle, pour soutenir Macky
Sall au second tour le 25 mars face au président Abdoulaye Wade.
« Nous avons décidé de créer aujourd'hui le
Rassemblement des forces du changement que nous allons appeler Benno bokk
yaakkar (unis pour le même espoir en langue wolof) qui est désormais le cadre
privilégié de toutes nos actions », a déclaré Macky Sall au cours
d'une conférence de presse.
« C'est la synergie de toutes nos forces, de
nos énergies et de nos moyens. Ensemble nous irons à la conquête des suffrages,
ensemble nous gagnerons et ensemble nous allons gérer le Sénégal », a
affirmé M. Sall, en présence des douze candidats battus au premier tour de la
présidentielle le 26 février ou de leurs représentants.
Neuf des
douze candidats battus au premier tour et le chanteur Youssou Ndour, dont la
candidature au scrutin a été rejetée, étaient présents à cette rencontre au
cours de laquelle M. Sall a affirmé que ces derniers vont tous battre campagne
avec lui, en vue du second tour, face au président Wade.
« Nous nous trouvons face à lui (Wade),
décidés à le chasser du pouvoir. Nous devons rester unis et mobilisés pour le
25 mars », a déclaré l'ex-Premier ministre Moustapha Niasse, arrivé en
troisième position au premier tour.
Abdoulaye
Wade est arrivé en tête de ce premier tour avec 34,81% des voix, suivi de son
ex-Premier ministre devenu opposant, Macky Sall avec 26,58% des voix.
La création
du RFC est annoncée la veille d'un "grand rassemblement populaire"
prévu sur la Place de l'Obélisque, près du centre-ville de Dakar, pour soutenir
Macky Sall, en présence de tous les candidats battus le 26 février.
Ce
rassemblement est également organisé « en
hommage au peuple sénégalais et aux martyrs » après des violences
préélectorales qui ont fait de six à quinze morts selon les sources dans la
contestation de la candidature, « illégale »
selon l'opposition, de la candidature de M. Wade, 85 ans, qui a selon elle
épuisé ses deux mandats légaux.
Les
partisans de M. Wade estiment pour leur part que des réformes de la
Constitution en 2001 et 2008 lui donnaient le droit de se représenter.
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