vendredi 23 mars 2012

Sénégal/Politique Transparence et sécurité pour le 2è tour de la présidentielle du 25 mars


    A 48 heures du second tour de l'élection présidentielle du 25 mars, devant opposer le président sortant, Abdoulaye Wade à son ancien Premier Ministre, Macky Sall, le débat se concentre essentiellement sur la transparence du scrutin et l'insécurité qui risque de compromettre son déroulement.
     La question des fraudes est revenue à l'ordre du jour. Les partisans de Macky Sall craignent la distribution des nombreuses cartes non retirées par leurs propriétaires, entre les deux tours, à des individus dont le vote serait favorable au candidat Abdoulaye Wade.
     Ils invoquent également les intimidations dont les responsables de l'Administration territoriale seraient l'objet de la part du pouvoir, en cas de victoire de Macky Sall dans leurs circonscriptions.
     En rejetant formellement de telles accusations, les partisans d'Abdoulaye Wade, quant à eux tiennent à rassurer les populations et l'opinion internationale sur le retrait, à 90% des cartes d'électeurs, entre les deux tours, par leurs propriétaires et sur le fait que « les Sénégalais, des deux bords, sont pour des élections libres, transparentes et démocratiques ».
     Les nombreux observateurs sénégalais, africains et internationaux s'organisent,  en tout cas, pour qu'il en soit ainsi et que les résultats ne soient entachés d'aucune contestation majeure, comme au premier tour qui s'est finalement déroulé dans un climat apaisé, après une période pré-électorale, émaillée de violences verbales et physiques déplorables, avec une quinzaine de morts et quelques centaines de blessés.
     Cette seconde période pré-électorale de ces derniers jours a également connu des tensions politiques, mais à un degré moindre, avec, toutefois, la prédominance de « gourdins de Baye Fall » (de la confrérie musulmane mouride), arborés par les fidèles du chef religieux Cheikh Béthio Thioune, partisan déclaré d'Abdoulaye Wade, et qui prétend disposer de millions d'électeurs.
      La « psychose des gourdins » aurait fait revenir la peur d'avant le premier tour et craindre de nouvelles abstentions des partisans de Macky Sall qui, toutefois, compte sur la détermination des troupes des douze candidats malheureux du premier tour, pour contrer des agissements éventuels de ces adversaires et, aussi, sécuriser leurs votes dans les multiples bureaux installés sur tout le territoire et à l'étranger, tout en portant des yeux attentifs sur d'éventuels bureaux fictifs installés par le pouvoir.
      Mais l'espoir d'un climat apaisé et d'une élection transparente demeure, si les forces de l'ordre accomplissent correctement leurs tâches et que les responsables des deux coalitions en présence parlent à leurs partisans, car, dit-on, « si on laisse les seules populations agir, tout se passera bien, comme au premier tour ».

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