C’est le scénario du pire qui se dessine au Mali.
La mutinerie de militaires maliens en colère qui a éclaté ce mercredi matin dans le camp militaire de Soundiata
Kéita à Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Bamako, serait en
train de vouloir tourner au coup d’Etat. Les militaires qui avaient commencé
par manifester en tirant en l’air, ont pris le contrôle de la radiotélévision d’Etat et
des trois ponts qui permettent de relier les deux rives du fleuve Niger qui
divise la capitale Bamako.
Si l’objectif initial était bien de réclamer un
armement adapté pour combattre les rebelles touareg dans le nord du pays, après
avoir investi par dizaines le centre de la capitale et tiré en l'air, tout en
se défendant de vouloir le départ du président de la République, Amadou Toumani
Touré, au moins une partie des mutinés avait changé d’option en fin de journée.
C’est le rapport de force entre partisans du renversement du régime et « loyalistes »
qui veulent s’en tenir à l’obtention de moyens adéquats pour ne plus « être
humilié par les rebelles du Nord » qui décidera de l’issue finale du
mouvement.
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