Le président sénégalais Abdoulaye Wade et son
fils Karim Wade ont porté plainte contre l’avocat William Bourdon et le journal
Le Parisien à la suite d’une interview indiquant qu’ils pourraient être
poursuivis en France dans le cadre de l’affaire des « biens mal acquis ».
Le
président Wade et son fils Karim ont
déposé deux plaintes auprès du Tribunal de Dakar contre William Bourdon,
président de l’association Sherpa et avocat de l’ONG Transparency
International, et contre le quotidien français Le Parisien.
En
cause, une interview publiée par Le Parisien où Me Bourdon indique que la
procédure française dite des « biens mal acquis » pourrait concerner
le Sénégal. « Nous travaillons sur le
patrimoine immobilier d’Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, et de son fils
Karim. Plusieurs éléments liés au climat de corruption du 2eme
mandat du président Wade font l’objet de vérifications. Elles pourraient
déboucher sur une procédure judiciaire en France et à l’étranger. Notre plainte
pourrait être élargie au Sénégal et à d’autres pays africains mais aussi à
d’autres chefs d’Etat sur d’autres continents », affirme l’avocat.
L’Agence
de presse sénégalaise (APS) se fait l’écho d’un communiqué de la présidence
dont le porte-parole, Serigne Mbacké Ndiaye, rappelle que des accusations
similaires avaient déjà été portées contre Abdoulaye Wade en 2009, sans aucune
suite au final, et que « Le président
Abdoulaye Wade avait en outre déclaré, dans un communiqué du 5 décembre 2009
qu’il n’est propriétaire en France et à l’étranger que d’un studio de quarante
et un mètres carrés situé au 41, avenue des Ternes à Paris, acquis il y a plus
de 28 ans alors qu’il était dans l’opposition. ». « D’ailleurs, poursuit Serigne Mbacké Ndiaye, pour couper court à toutes
ces insinuations, Me Wade avait déjà donné mandat le 12 décembre 2009 à tous
les maires de communes françaises s’ils venaient à découvrir des propriétés lui
appartenant en France de les vendre et d’en verser le produit aux bonnes œuvres
de leurs communes respectives. »
Mais
si la situation financière du président Abdoulaye Wade a rarement fait l’objet
d’attaques, ce n’est pas le cas de celle de son fils Karim. Benno Siggil
Senegal avait d’ailleurs fait une grande campagne dans les rues de Dakar en
2011 pour dénoncer les dérives financières et le gaspillage lorsque Karim Wade
était à la tête de l’Agence nationale pour organisation de la conférence
islamique (ANOCI).
Abdoulaye
Wade se serait bien passé de l’affaire de l’article du Parisien à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle
au Sénégal qui va l’opposer à Macky Sall.
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