A partir du 16 mars
prochain, le coefficient des réserves obligatoires à la BCEAO (Banque Centrale
des Etats de l'Afrique de l'Ouest) passera de 7 à 5% pour l'ensemble des
banques des pays membres de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire de l'Ouest
Africain), ainsi en a décidé le Comité de Politique Monétaire (CPM).
Une telle mesure doit
permettre de desserrer les contraintes sur la liquidité des banques et de
conforter les conditions d'un financement approprié de l'économie de ces pays.
Cette liquidité a
enregistré une "baisse sensible", depuis le deuxième semetre de 2011,
selon ce Comité qui estime que cette évolution résulte, outre de facteurs
conjoncturels, induisant d'importants besoins de financement des importations,
aux fins de la réalisation des investissements publics et privés en cours. Il
en résulte une tension sur les taux d'intêret du marché monétaire.
Dans le même temps,
le Comité de Politique Monétaire maintient les taux d'intêret directeurs de la
Banque Centrale, à leur niveau actuel, afin d'éviter le risque de voir la
demande de liquidités des banques des pays membres de l'Union se maintenir à un
niveau élevé. le taux d'intêret minimum de soumission aux opérations d'appels
d'offres et le taux d'intêret des opéations sur le guichet de prêt marginal
restent ainsi fixés, respectivement, à 3,25 et 4,25%.
L'ensemble de ces
mesures s'inscrivent dans un environnement international qui sera marqué, en
cette année 2012, par un ralentissement de la croissance mondiale, peu propice
aux Etats membres de l'Union et aussi par les contreperformances de la dernière
campagne agricole dans la zone.
Cette
double conjoncture fait planer des incertitudes sur la réalisation des
prévisions de croissance pour l'année qui pourraient se révéler en retrait par
rapport au taux de 6,4%, initialement prévu.
J.M.
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