La
multiplicité et de la qualité des observateurs internationaux et africains qui
séjournent actuellement au Sénégal pour "encadrer" le second et
dernier tour de l'élection présidentielle de ce dimanche 25 mars permet
d'appréhender tout l'intérêt politico-géostratégique que le monde ( une bonne
partie en tout cas) porte à ce petit pays, à la pointe occidentale du continent
africain, mais réputé pour la qualité de ses ressources humaines, qui fait de
lui un "hub" apprécié aux plans économique, politique et culturel.
Aussi,
les appels à la retenue sont-ils lancés, en la veille de ce scrutin, jugé de
"tous les dangers", en direction du peuple sénégalais, par les
observateurs étrangers de toutes provenances , mais aussi par les 4500 nationaux
regroupés en une plateforme de la société civile et diverses chapelles
religieuses et autres, pour des "élections libres, transparentes et
apaisées".
Ils
souhaitent tous l'apaisement, comme au premier tour, des violences physiques et
verbales, qui ont jalonné ces derniers jours de la campagne électorale,
clôturée la nuit dernière, afin que le chaos ne vienne faire basculer ce pays
au "peuple accueillant de la teranga", qui a toujours pu échapper,
plus d'un demi-siècle durant, à des convulsions majeures, par la grâce divine,
invoquée, en profondeur, ces derniers temps, par la diversité des religions.
La
mobilisation citoyenne qui a connu, ces trois dernières années, une implosion
extraordinaire au point d'amoindrir, considérablement, les partis politiques,
donne l'espoir d'un changement dans la continuité, avec toutes les forces vives
de la Nation.
Un
tel espoir invite à la réintroduction d'"un Etat de droit, où la
gouvernance est fondée sur l'éthique, la démocratie participative, la
concertation, les respect des institutions et des libertés individuelles et
collectives et la défense des intérêts nationaux".
Une
telle vision est celle des Assises Nationales qui ont rassemblé les
représentants de la majorité des Sénégalais et qui ont eu un impact sur les
élections locales de 2009.
Elle
appelle l'avènement d'un pays de justice sociale et d'équité, avec des
citoyennes et citoyens en droit, animés d'un haut degré de sens civique, engagés
dans un développement durable s'appuyant sur un aménagement harmonieux et
équilibré du territoire et une sécurité nationale crédible."
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