La FIFA
défend ses principes. Face aux ingérences politiques dans les affaires du
football, l’instance mondiale hausse le ton contre les Fédérations concernées.
Derniers exemples en date : la Gambie et le Bénin.
En Afrique
sans doute plus qu’ailleurs, le football est (aussi) une affaire politique. Et
la tentation est grande pour les gouvernements de vouloir faire la pluie et le
beau temps en la matière, surtout quand les résultats ne sont pas au
rendez-vous. Quitte à risquer les foudres de la FIFA. L’exemple récent de la
Gambie vient nous le rappeler. La semaine dernière, au lendemain de la défaite
des Scorpions face à l'Algérie (1-2) en éliminatoires de la CAN 2013, le
ministre de la Jeunesse et des Sports avait annoncé la dissolution la
Fédération locale de football, jugée responsable de ce (relatif) fiasco. Fidèle
à sa ligne de non-ingérence des pouvoirs politiques dans les affaires
sportives, la FIFA a réagi, en brandissant la menace de sanctions graves. Et de
souligner qu'elle ne traiterait avec aucune instance provisoire désignée par le
gouvernement. Le bureau dissout de la Fédération gambienne de football (GFA) se
voit par ailleurs sommé de présenter un rapport sur la situation qui prévaut au
sein de la Fédération au plus tard jeudi. L'instance mondiale décidera ensuite
de la nécessité d'appeler à un comité d'urgence présidé par Sepp Blatter
lui-même, pour statuer sur l'ingérence du gouvernement gambien dans les
affaires sportives du pays.
L’heure est donc grave pour la Gambie. Mais pas seulement. La guerre des présidents continue au Bénin. Afrik-Foot nous apprend jeudi que la FIFA, saisie par Anjorin Moucharafou, l'un des deux dirigeants à revendiquer la présidence de la FBF, a intimé à son rival, Victorien Attolou, l'ordre de céder son poste. Ce dernier avait précédemment vu le tribunal de première instance de Porto Novo, ville où siège la FBF, lui donner raison, en reconnaissant l’assemblée générale élective du 4 février 2011, non validée par la FIFA et la CAF, durant laquelle il fut intronisé. La FIFA voit dans ce recours à la justice de droit commun une violation des articles 13 et 17 de ses statuts, qui proscrivent l'ingérence politique et préconisent la saisine des juridictions sportives. Or, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a déjà déclaré non valable l'élection de Victorien Attolou. La menace de sanctions contre le Bénin est donc à prendre très au sérieux. Comme le souligne Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA : « La FBF a connu une année 2011 difficile et il serait dommage de subir un nouveau contrecoup. »
L’heure est donc grave pour la Gambie. Mais pas seulement. La guerre des présidents continue au Bénin. Afrik-Foot nous apprend jeudi que la FIFA, saisie par Anjorin Moucharafou, l'un des deux dirigeants à revendiquer la présidence de la FBF, a intimé à son rival, Victorien Attolou, l'ordre de céder son poste. Ce dernier avait précédemment vu le tribunal de première instance de Porto Novo, ville où siège la FBF, lui donner raison, en reconnaissant l’assemblée générale élective du 4 février 2011, non validée par la FIFA et la CAF, durant laquelle il fut intronisé. La FIFA voit dans ce recours à la justice de droit commun une violation des articles 13 et 17 de ses statuts, qui proscrivent l'ingérence politique et préconisent la saisine des juridictions sportives. Or, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a déjà déclaré non valable l'élection de Victorien Attolou. La menace de sanctions contre le Bénin est donc à prendre très au sérieux. Comme le souligne Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA : « La FBF a connu une année 2011 difficile et il serait dommage de subir un nouveau contrecoup. »
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