Les ménages font face, depuis
trois semaines environ, à une hausse vertigineuse du coût de la vie, suite à
l'augmentation générale des prix des denrées alimentaires de première
nécessité, consécutive aux violences qui ont caractérisé la période
pré-électorale du premier tour de l'élection présidentielle du 26 février
dernier.
Craignant que les troubles
entrainent des pillages et des incendies de leurs boutiques, les importateurs
avaient fortement limité leurs commandes, ce qui avait entraîné la diminution
de l'offre des stocks disponibles de produits alimentaires et, par conséquence,
une flambée de leurs prix.
Riz, oignons, pommes de terre,
ail ont ainsi connu des hausses allant de 20 à 50%. Le riz en particulier,
manque au niveau de la Thaïlande, principal producteur de riz parfumé, du fait
d'inondations dans ce pays.
A ces limitations d'importation
s'était ajoutée la prise d'assaut du marché par les ménagères prévenantes pour
faire des provisions. Ainsi, cette forte demande avait contribué à faire monter
les prix des produits locaux, l'huile et les légumes entre autres, en dépit de
la période de forte production de ces derniers, mais l'huile subissant de
réelles tensions dans la production de l'arachide, de même que les céréales.
Ces augmentations conjoncturelles
viennent s'ajouter aux "impacts négatifs sur les conditions de vie des
familles" durant l'année 2011, constatés par la "Direction de
Prévention et des Finances, qui vient de rendre publique une note sur cette
période:
En effet, cette structure de
l'Etat révèle qu'en 2011, les prix des denrées alimentaires, des produits
énergétiques et du transport notamment, ont connu les hausses respectives de
6,6%, 19,5% en moyenne (15,3% pour l'essence et 23,8 pour le gaz) et 5,5%.
En ce qui concerne les denrées
alimentaires, les ménagères ont récriminé contre les augmentations
vertigineuses et quasi permanentes du prix du poisson frais en particulier, en
raison de la rareté progressive des différentes espèces, à la suite de la
rareté de la ressource due à l'écumage en règle des mers sénégalaises par des
chalutiers étrangers, grâce à des licences de pêche accordées par le gouvernement
sénégalais ou illégalement.
Le lait et le sucre importés ont,
pour leur part, subi la hausse des coûts mondiaux.
Tous ces phénomènes conjugués ont entraîné une
forte diminution du revenu pour 30% des familles, conclut la note de la DPEE.
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