mardi 6 mars 2012

Sénégal : hausse du coût de la vie




Les ménages font face, depuis trois semaines environ, à une hausse vertigineuse du coût de la vie, suite à l'augmentation générale des prix des denrées alimentaires de première nécessité, consécutive aux violences qui ont caractérisé la période pré-électorale du premier tour de l'élection présidentielle du 26 février dernier.

Craignant que les troubles entrainent des pillages et des incendies de leurs boutiques, les importateurs avaient fortement limité leurs commandes, ce qui avait entraîné la diminution de l'offre des stocks disponibles de produits alimentaires et, par conséquence, une flambée de leurs prix.

Riz, oignons, pommes de terre, ail ont ainsi connu des hausses allant de 20 à 50%. Le riz en particulier, manque au niveau de la Thaïlande, principal producteur de riz parfumé, du fait d'inondations dans ce pays.
     
A ces limitations d'importation s'était ajoutée la prise d'assaut du marché par les ménagères prévenantes pour faire des provisions. Ainsi, cette forte demande avait contribué à faire monter les prix des produits locaux, l'huile et les légumes entre autres, en dépit de la période de forte production de ces derniers, mais l'huile subissant de réelles tensions dans la production de l'arachide, de même que les céréales.
     
Ces augmentations conjoncturelles viennent s'ajouter aux "impacts négatifs sur les conditions de vie des familles" durant l'année 2011, constatés par la "Direction de Prévention et des Finances, qui vient de rendre publique une note sur cette période:
      
En effet, cette structure de l'Etat révèle qu'en 2011, les prix des denrées alimentaires, des produits énergétiques et du transport notamment, ont connu les hausses respectives de 6,6%, 19,5% en moyenne (15,3% pour l'essence et 23,8 pour le gaz) et 5,5%.
     
En ce qui concerne les denrées alimentaires, les ménagères ont récriminé contre les augmentations vertigineuses et quasi permanentes du prix du poisson frais en particulier, en raison de la rareté progressive des différentes espèces, à la suite de la rareté de la ressource due à l'écumage en règle des mers sénégalaises par des chalutiers étrangers, grâce à des licences de pêche accordées par le gouvernement sénégalais ou illégalement.
      
Le lait et le sucre importés ont, pour leur part, subi la hausse des coûts mondiaux.
      
 Tous ces phénomènes conjugués ont entraîné une forte diminution du revenu pour 30% des familles, conclut la note de la DPEE.

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