Agali
Alambo, principale figure de la rébellion touareg de 2007-2009 au Niger, a été
arrêté et écroué mardi à Niamey pour un "trafic présumé d'armes"
soupçonné d'être lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a annoncé à l'AFP
l'un de ses proches.
"Agali
Alambo a été arrêté ce mardi à Niamey entre 14H00 et 15H00 locales (13H00 et
14H00 GMT) dans le cadre d'un trafic présumé d'armes", a déclaré ce
proche.
Selon cette
source, M. Alambo a été arrêté "dans le cadre de l'affaire Apta
Mohamed", un ex-rebelle arabe intercepté en juin 2011 dans le nord du
Niger avec des explosifs en provenance de la Libye voisine, alors en guerre.
"Agali
est incarcéré à la prison de Niamey depuis cet après-midi (mardi)", a
confirmé à l'AFP une source sécuritaire, sans plus de précision.
M. Alambo a
dirigé le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le plus radical des
fronts touareg qui ont sévi de 2007 jusqu'à la fin des hostilités en 2009,
conclue sous les auspices du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Après la
chute du régime Kadhafi, M. Alambo, qui vivait en Libye depuis la fin de la
rébellion touareg nigérienne, était rentré au Niger en septembre 2011 en
compagnie de généraux libyens proches du pouvoir déchu.
Il était
ensuite devenu conseiller du président de l'Assemblée nationale Hama Amadou,
principal allié du chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou.
Mohamed
Apta, qui était à la tête d'un convoi de trois véhicules en provenance de
Libye, a été intercepté en juin 2011 par l'armée nigérienne au nord de la cité
minière d'Arlit (nord du Niger).
Des caisses contenant 640 kg d'explosifs et 435 détonateurs ont été trouvées dans le véhicule qu'il conduisait.
Des caisses contenant 640 kg d'explosifs et 435 détonateurs ont été trouvées dans le véhicule qu'il conduisait.
Selon des
enquêteurs nigériens, les explosifs étaient destinés à Aqmi, qui commet des
rapts, en particulier d'Occidentaux, dans la bande sahélo-saharienne, et a
profité de la dissémination des armes sorties de Libye à la faveur de la crise
dans ce pays.
Mohamed Apta
avait été incarcéré dans une prison au sud de la capitale et une enquête
ouverte. Il a combattu dans les rébellions touareg des années 1990 et de
2007-2009 dans la région d'Agadez (nord).
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