L’ancien président de la Tunisie, Ben
Ali, a été condamné par le tribunal militaire de Kef à la peine capitale pour
son implication dans la répression meurtrière de janvier 2011 à Thala et
Kasserine.
Le procureur du tribunal a requis la
peine capitale pour l’ex-président poursuivi pour complicité d’homicides volontaires
et les sanctions les plus sévères possibles pour ses 22 co-accusés qui sont de
hauts responsables du régime poursuivis pour la mort d’au moins 22 personnes.
Ben Ali fait l’objet d une dizaine
d’accusations en justice devant les justices militaire et civile.
Sur le plan civil, il fait l’objet de
condamnations à 66 ans pour détournement
de fonds, trafic de drogue et abus de biens publics. Un mandat d’arrêt
international a été lancé contre son épouse et lui, mais jusqu’à présent
l’Arabie Saoudite n’a jamais répondu aux demandes d’extradition tunisiennes.
Les réquisitions du procureur ont
suscité beaucoup d’émotions chez les avocats et
la partie civile.
Un défenseur d’une des familles des
victimes a été surpris par la lourdeur de la peine d’autant que Ben Ali est
poursuivi pour complicité et non en tant qu’acteur principal des homicides.
L’avocat d’un autre prévenu a assuré que ce procès ne tient pas sur le fond et
la forme.
Parmi les inculpés, figurent deux ex
ministres de l’Intérieur, l’ancien directeur général de la sûreté, l’ex-chef
des brigades spéciales et l’ex-chef de la sécurité présidentielle.
Depuis le début des procès en novembre
2011 aucun des prévenus n’a reconnu
avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants. La responsabilité a
été imputée à une cellule sécuritaire de suivi ou à la salle d’opération du
ministère de l’Intérieur.
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